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Extraits des voleurs de Liberté

Je vous donne de nouveaux extraits de mon nouveau livre « Les Voleurs de liberté. » Ces nouveaux morceaux choisis sont consacrés à ce lui qui s’oppose à toute évolution de la loi sur la fin de vie, le bon docteur Leonetti.

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Jean Leonetti

 

« Depuis le début de ce livre, j’évoque souvent le bon docteur Leonetti. Comment pourrait-il en être autrement ?

Il est celui à qui gouvernement et Parlement confient toutes les missions sur la fin de vie… Et bien d’autres !

 Sur ce sujet, il est devenu incontournable. Il ne peut donc être que le « héros » malgré lui de ce livre…!

Peut-être est-il bon que je précise que je n’ai évidemment aucune acrimonie, ni aucun différend personnel avec l’homme.

Au contraire, je le trouve plutôt sympathique.

En revanche, je lui reproche d’être autiste et de ne pas entendre les Français sur cette question. Feignant d’avoir des incertitudes, il est en fait bourré de certitudes, notamment lorsqu’il prétend que sa loi résout presque toutes les situations de fin de vie difficile. Et qu’elle serait même la meilleure du monde !

Sur l’euthanasie, qu’il combat, il avance trop souvent masqué, comme lorsqu’il lançait sa deuxième mission parlementaire et qu’il feignait n’avoir aucun a priori sur les conclusions de son travail.

Je lui reproche aussi de ne pas oser assumer ses positions conservatrices sur les questions de société. Ce n’est pas un crime en démocratie d’être conservateur.

Enfin, il réagit toujours en défenseur d’une corporation – les médecins – et d’une vision religieuse de la société tout en proclamant, à longueur de discours, qu’il est laïc. »

 

« Dans quelle sorte de démocratie sommes-nous ? A-t-on déjà vu un instituteur évaluer ses cours, un étudiant corriger ses copies d’examen ? Eh bien, c’est pourtant ce qu’a fait M. Leonetti en notant sa propre copie de 2005 ! Il est choquant que M. Leonetti évalue lui-même la loi qu’il a élaborée. Mais il est aussi surprenant que le Premier ministre et le président de l’Assemblée nationale aient pris la décision de le nommer pour cette mission qui nécessitait recul et objectivité.

Mais bien sûr, cela était mûrement réfléchi, car choisir le père de la précédente loi leur garantissait qu’il ne proposerait aucune révolution. Qu’il ne proposerait surtout pas la légalisation de l’euthanasie. On calmait l’opinion émue par le suicide de Chantal Sébire tout en ayant la garantie que rien ne changerait ! Une belle leçon de cynisme politique.

D’ailleurs, les mêmes ou presque ont tellement été satisfaits du statu quo sur la fin de vie qu’ils ont redonné, coup sur coup, deux missions sensibles à M. Leonetti, l’une sur la révision des lois bioéthiques, l’autre sur le statut du beau-parent. Sur cette dernière question, on est au moins sûr que les familles homoparentales que voulait enfin reconnaître Nadine Morano et qui comptent entre 30 000 et 100 000 enfants resteront dans leur clandestinité. Et là, les droits de l’enfant, tout le monde s’en moque ! »

Extraits des voleurs de Liberté [suite]

 

« M. Leonetti va même jusqu’à dénoncer l’incurie des pouvoirs publics puisque pour justifier la création future d’un observatoire sur les fins de vie, il ose écrire : « C’est tirer les conséquences des défaillances du Ministère de la Santé pour faire connaître la loi du 22 avril 2005. » Étonnant et cynique ! M. Leonetti n’hésite pas à se défausser en accusant ses amis ministres de l’UMP, Xavier Bertrand et Roselyne Bachelot-Narquin ! Je doute que les intéressés aient lu ces lignes assassines ! »

 

« A ce stade, il est intéressant de constater que Jean Leonetti, qui reconnaît que l’on meurt mal en France, qui reconnaît qu’un observatoire des fins de vie fait défaut et ne permet pas de disposer de chiffres sérieux, claironne à qui veut l’entendre que sa loi couvre 95% des cas. D’où sort-il ce chiffre ? Mystère. Plutôt propagande… »

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« Nous vivons, je le rappelle, dans une république laïque. Et pourtant, on a souvent l’amère impression que Monsieur Leonetti l’a oublié, préférant l’assentiment du clergé à celui des citoyens. Saint Leonetti, sous une apparente simplicité et un visage de vieil homme sage, nous vole sans remords notre liberté. Le travail d’évaluation de sa loi a été celui d’un militant violemment anti-euthanasie. Pas celui d’un parlementaire objectif recherchant des solutions pour éviter que d’autres Marie Humbert, d’autres mamans, soient obligées d’aider leur enfant à mourir. »

 

« D’ailleurs, quelle mouche a piqué M. Leonetti qui, à longueur d’interviews comme dans son dernier rapport parlementaire de décembre 2008, affirme – et sans rire ! – que les militants de l’ADMD demandent un droit à la mort ? Sottise ! Quelle absurdité que ce droit à la mort, inventé pour nous discréditer, et dont je serais aussi, à l’entendre, un des principaux tenants !

Chacun sait, même un enfant en maternelle, que la mort est une obligation. Pour toutes, pour tous ! La différence est donc immense entre ce prétendu droit à la mort invoqué par M. Leonetti pour discréditer les partisans de la mort douce et notre légitime revendication d’un choix entre… deux façons de mourir.

Et que M. Leonetti cesse ses provocations en affirmant encore dans son rapport[1] – Est-ce un rapport parlementaire ou un vulgaire brûlot anti-euthanasie ? – en affirmant : « L’idéologie et l’activisme des défenseurs de l’euthanasie créeraient ainsi d’eux-mêmes une demande de mort et deviendraient des facteurs supplémentaires de fragilisation des malades. » Absurde. Ignoble plutôt. »

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