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Rémy Salvat : Pourquoi tant d’acharnement ?

Comme après le décès du jeune Vincent Humbert ou celui de Chantal Sébire, la machine judiciaire s’est mise en route immédiatement après le décès de Rémy.
Personne ne doutait de la volonté d’abréger une vie qui n’en était plus une à leur point de vue pour Vincent et Chantal. Un livre pour l’un, de nombreuses déclarations aux medias pour l’autre attestaient d’une volonté de mourir. Et pourtant, pendant deux ans, Marie Humbert fut interdite de quitter le territoire national et dut passer plusieurs expertises psychiatriques. Depuis le décès de Chantal Sébire, la justice cherche celui qui serait coupable d’une provocation au suicide de Chantal ! Insensé. Inhumain même.
Et comme si la douleur qu’ont suscitée ces précédentes affaires n’avait pas existé inutilement, la justice n’a même pas attendu le temps du deuil pour « voler » le corps de Rémy à sa famille, quelques heures avant l’enterrement programmé, et commencer à auditionner ses proches. Certes, des questions peuvent être posées, mais ne pouvait-on laisser à cette famille le temps de faire son deuil d’autant qu’on semble déjà disposer d’éléments prouvant la volonté de Rémy ?Rémy salvat.jpg
A voir la justice si prompte dès qu’il s’agit d’euthanasie et si lente pour des crimes crapuleux, on en vient à se demander pourquoi tant d’acharnement ?
Ne serait-ce pas parce que nos gouvernants craignent une telle pression de la population pour changer la loi ? En tentant de mettre le doute sur le vrai sens du départ des Vincent, Chantal ou Rémy, ils croient retarder une législation de liberté que chacun sait aujourd’hui inéluctable, car indispensable. Et leur discours se répète en boucle : « Il ne faut pas légiférer sous le coup de l’émotion » et « La loi Leonetti doit être mieux expliquée et mieux comprise ». Absurde !
Mais, en attendant cette loi de liberté, verra-t-on un juge mettre en cause le pouvoir pour inhumanité ou non assistance à personne dans la souffrance ? C’est une question que l’on peut se poser après l’ultime interpellation de Rémy au pouvoir.

Commentaires

  • Merci de faire ces combats en tant qu'homme politique ! Continuez !

  • Pourquoi ? Peut-être le fait que sa mère ait tenté de mettre fin aux jours de son fils il y a 9 ans, et que certains décès présentés comme des suicides spontanés, soient en réalité pour le moins "assistés" suscite-t-il une juste vigilance ?!

  • Si nos gouvernants réfléchissaient un peu, ils comprendraient que si l'euthanasie avait été légalisée, Rémi n'aurait pas été obligé de se suicider pendant qu'il en était encore capable, mais aurait pu vivre encore quelques semaines, quelques mois peut-être même plus en attendant l'euthanasie qui l'aurait libéré et permit à sa famille d'être auprès de lui pendant ses derniers instants, au moment où il aurait jugé que ses souffrances n'étaient plus supportables.

    je suis d'accord avec ce qu'a écrit heuro.

    Koz, Rémi avait écrit à Nicolas Sarkozy pour lui demander l'autorisation d'abréger ses souffrances quand il l'aurait choisi, ce qu'il souhaitait était clair.

    En effet ils répètent en boucle : "Il ne faut pas légiférer sous le coup de l’émotion", mais je me demande s'ils ont de l'émotion, s'ils savent faire preuve d'un peu d'humanité, s'ils savent penser aux autres au lieu de vouloir imposer leurs idées religieuses dans un pays laïc.

    Il a fallu l'évaluation de la loi Léonetti pour qu'ils réalisent que la loi n'était pas connue, mais on peut se demander aussi pourquoi ils ne l'ont pas fait connaître.

    Même pendant une courte semaine de vacances, vous continuez vos combats.

    Je vous embrasse.

  • Je n'ai qu'une chose à dire j'ai simplement honte de ce qui arrive le gouvernement n'est pas à la hauteur cela n'est que mon avis

  • "Ne pas légiférer sur le coup de l'émotion" mais cela se fait souvent, chez nous en Belgique, tout comme chez vous.
    La liberté de vivre ou de mourir est la dernière liberté d'un individu.
    Je peux vous assurer, même si l'euthanasie est légale en Belgique sous strictes conditions, que je ne demanderai à personne l'autorisation de mourir lorsque je le jugerai opportun.
    Les "racines chrétiennes de l'Europe" dont certains se gargarisent est un cancer mental et la principale raison de l'opposition de certains.

  • En tout cas, Sébire s'est suicidée. C'est la preuve qu'elle pouvait mettre fin à ses jours toute seule. Ce n'est vraiment pas le bon exemple pour illustrer le problème de l'euthanasie. Humbert était certes handicapé mais il ne souffrait pas physiquement. Quant au jeune Salvat, je n'ai pas suivi sa maladie s'il en avait une, mais si c'est du même style que les deux autres, alors toutes ces affaires sortent complètement du cadre de l'euthanasie.

    Il me semble qu'il y a quand même plus urgent que de traîter de quelques cas particuliers, vivants et pas encore à l'agonie. Cela ne mérite pas qu'une tierce personne s'implique émotionnellement, et légalement, pour quelques névrosés en manque de courage. Monsieur Roméro en bave tous les jours, et pourtant, il est encore avec nous. Pour une majorité de ces gens là qui veulent en finir, cela n'exige pas d'eux un effort surhumain que de verser un tube entier de médicaments dans un grand verre d'eau, au lieu d'emmerder les autres en leur demandant d'assumer les conséquences de leur choix......

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